Epidémiologie
Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme. En France métropolitaine, en 2015, 50 470 nouveaux cas ont été diagnostiqués et 8512 personnes sont décédées de leur cancer de la prostate (chiffres publiés par l’Institut National du Cancer).
Le cancer de prostate se situe au 3e rang des décès par cancer chez l’homme, après le cancer du poumon et le cancer colorectal. 80% des décès dus au cancer de la prostate concernent des hommes âgés de plus de 75 ans. Sa mortalité a diminué régulièrement entre 1990 et 2018 (-2,8 % par an, source INCa). Cette diminution s’explique par l’amélioration des traitements et une généralisation d’un dépistage précoce.
Facteurs de risque
Les principaux facteurs de risque du cancer de la prostate sont :
- Age : le risque de développer un cancer de prostate augmente avec l’âge.
- Antécédents familiaux : le risque de développer un cancer de prostate augmente si au moins un apparenté au premier degré (frère ou père) a eu un cancer de prostate. Plus le nombre d’apparentés atteints augmente, et plus leur âge de diagnostic est précoce, plus ce risque devient élevé.
- Origine ethnique : le risque de développer un cancer de prostate est plus élevé chez les hommes d’origine africaine, notamment les afro-caribéens.
D’autres facteurs de risque tels que l’environnement, l’alimentation, le tabac, les produits chimiques ou toxiques, l’obésité et le taux d’androgène sont suspectés.
Diagnostic
Le dépistage du cancer de la prostate repose principalement sur le toucher rectal et le dosage sanguin de l’antigène spécifique de la prostate (ou PSA pour Prostate Specific Antigen). En cas de toucher rectal anormal ou taux de PSA ≥ 4 ng/mL, il est recommandé d’effectuer une IRM multiparamétrique de la prostate qui permet d’orienter sur la réalisation ou non de biopsies prostatiques. Seule la caractérisation anatomo-pathologique des biopsies de prostate avec l’identification de cellules tumorales établit le diagnostic de cancer de prostate.
Traitements
Le cancer de prostate présente une diversité d’évolution, de formes dites indolentes (très faible risque d’évolution) à des formes agressives. En fonction des données cliniques, d’imagerie et anatomo-pathologiques qui permettent d’établir le stade de la maladie au diagnostic et de prédire son évolution, et en tenant compte des comorbidités du patient, différents traitements peuvent être proposés, tels que :
- la surveillance active
- la prostatectomie totale associée ou non à un curage ganglionnaire
- l’hormonothérapie
- la radiothérapie
- la curiethérapie
- les traitements focaux
- la surveillance simple
- la chimiothérapie
Pour en savoir plus :
Dans La tourmente de la prostate. O. Cussenot & G. Fournier. Editions Favre SA, 2020.
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-prostate/Points-cles
https://www.anamacap.fr/le-cancer-de-la-prostate/
https://www.cancer-environnement.fr/318-Cancer-de-la-prostate.ce.aspx
https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-prostate
https://www.ligue-cancer.net/article/26095_cancer-de-la-prostate